Les lieux de souvenirs sont un incontournable pour qui veut comprendre les enjeux de l’époque et accomplir un devoir de mémoire. Place forte de la résistance restée coûte que coûte aux mains des Alliés durant la première guerre mondiale, le musée du fort de la Pompelle propose de riches collections d’armes, d’uniformes et d’équipements dont 560 coiffes de l’armée impériale allemande. Documents évoquant la vie dans les tranchées, pièces d’artillerie, ce fort classé monument historique porte encore sur ses murs les stigmates indélébiles des combats. Dans le square de Reims, l’imposant monument aux morts érigé dès 1930 rappellent le sacrifice de milliers de rémois tombés lors de la Grande Guerre. Un peu plus loin, dans le parc de Champagne, c’est aux tirailleurs sénégalais qu’une massive sculpture de bronze, copie de la création originale de 1924 disparue en 1940, rend hommage. La résistance décisive des soldats de l’armée noire stoppa les troupes allemandes à Reims en 1918, pourtant galvanisées par leur victoire au chemin des dames et bien décidées à marcher sur Paris. A 30 minutes de Reims en direction de Laon, la ligne de crêtes du chemin des dames, surmontée par la Tour-Observatoire du Plateau de Californie, permet d’observer la ligne qu’Alliés et troupes ennemies se sont violemment disputée en 1917.
D’un conflit à l’autre, les affres du passé continuent de rappeler l’histoire. Quartier général d’Eisenhower en 1945, le collège moderne et technique de Reims fut le témoin de la signature historique, le 7 mai 1945, de l’acte de capitulation des forces armées du IIIe Reich mettant fin à la Seconde Guerre mondiale. Le musée de la reddition conserve en l’état la salle des opérations avec cartes et archives pour revenir sur une des journées qui changea le monde. Au niveau des Hautes Promenades, le Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation de Reims rappelle tristement les noms des Rémois victimes de la répression nazie.
