Les livres d’histoire ont retenu Berlin et la date du 8 mai 1945, pourtant c’est bien à Reims le 7 mai 1945 aux alentours de 2 heures du matin que l’Allemagne nazie concède à sa capitulation. Dans l’actuel musée de la reddition (lycée Roosevelt), la salle des cartes où fut signé l’acte a été conservée intacte, figée dans le temps depuis presque 80 ans. Dans les coulisses de l’histoire.
Reims capitale romaine
Si le baptême de Clovis en 498 est régulièrement cité comme l’une des références historiques de Reims, l’épopée de la ville est évidemment antérieure. Flashback à l’époque gallo-romaine, quand la cité portait le nom de Durocortorum.
Nous sommes en 50 avant notre ère. Reims, ou plutôt Rèmes, capitale du peuple gaulois des Remi, passe sous domination romaine et prend le patronyme de Durocortorum. Elle devient alors la capitale de la province de Gaule Belgique, la deuxième plus grande cité de l’empire romain. Son architecture octogonale, fortifiée par un mur d’enceinte pour repousser les invasions barbares, et le tracé des principaux axes, ont laissé des vestiges mis à jour par des fouilles archéologiques au fur et à mesure de l’urbanisation moderne de la ville. Au milieu de 19ème siècle l’on redécouvre ainsi la porte de Mars, porte d’accès à la ville et plus grand arc connu de tout l’Empire : un témoignage historique exceptionnel du passé rémois. En 1922, ce sont les traces de l’ancien forum, le cœur politique des villes romaines, que l’on retrouve. S’il n’en reste aujourd’hui qu’une longue galerie semi-enterrée (le cryptoportique), l’édifice d’origine en forme de U devait mesurer cent mètres de long et soixante de large, preuve de la puissance de la cité. Une visite du musée Saint-Rémi permet encore de mesurer le rayonnement extraordinaire de Reims. Les collections archéologiques d’objets du quotidien ou encore le sarcophage en marbre du général Jovin, atteste de la splendeur et de l’aura de la cité à l’époque romaine.
Aujourd’hui, la porte de Mars continue de faire le pont entre les époques. En ce mois de décembre, lorsque vous visiterez le marché de Noël installé en partie devant le monument, levez les yeux sur les fresques gravées dans la pierre. D’en haut, l’histoire veille désormais sur ses contemporains.
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